Mode d'emploi et manuel de référence

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2.7  Attributs de dessin

ePiX crée des dessins au trait et non des mappes de pixels. Dans un fichier eepic les objets ont soit du type point (glyphes LATEX, boites de texte) soit du type chemin (tout le reste). L'apparence des objets du type chemin dépend du style de droite, de sa largeur, de son remplissage et de sa couleur. Chaque attribut est une déclaration, dont l'effet se fait sentir jusqu'à ce qu'elle soit supplantée ou jusqu'à la fin du fichier. Au début du fichier, les chemins sont tracés en ligne pleine, noire, non remplie et avec l'épaisseur thinlines (environ 0,4 pt). Les commandes de fixation des attributs doivent apparaitre dans le corps de la figure.

Largeur de chemin et style

Les largeurs normales de chemin sont plain (thinlines) et bold (thicklines). D'autres épaisseurs sont disponibles à l'aide de la commande pen(). L'argument est un nombre, interprété comme une longueur en pt, ou un nombre suivi d'une unité de longueur LATEXienne en deux lettres comme dans la commande unitlength(). Les journaux déconseillent les épaisseurs de ligne inférieurs à environ 0,5 point et, par ailleurs, une multitude d'épaisseurs fixées par l'auteur d'une figure tend à la faire paraître chargée et ad hoc. Si possible, il vaut mieux utiliser les épaisseurs normales.

  plain();        // thinlines, à peu près comme pen(0.4);
  bold();         // thicklines,                  pen(0.8);
  pen("0.02in");  // fixe l'épaisseur des chemins à 0.02 in

Le style de chemin est soit solid (trait plein) soit dashed (tireté) soit encore dotted (pointillé). Le style est fixé par une commande portant le même nom, par exemple dashed(). Chaque objet de type chemin est, dans ePiX, déssiné en plaçant de petits points à chaque point (emplacement) du chemin. Lorsque le style est dashed, des segments de droite sont tracés partiellement d'un sommet à ses voisins.

On peut ajuster quelques paramètres à la main : la distance en page entre les points consécutifs d'un chemin (pour les polygones : triangles, quadrilatères, etc.), la « densité de tirets» (pourcentage d'un chemin tireté rempli par les tirets) et la taille des points :

  dash_fill(0.7); 
// les tirets emplissent 70% de l'espace entre deux points
  dash_length(6); 
// les points du chemin sont séparés de 6pt
  dot_sep(8);     // points séparés de 8pt
  dot_size(2);    // point de 2pt de diamètre

Couleur et remplissage

Un fichier de sortie d'ePiX rend les couleurs à l'aide du style pstcol, un mélange de styles de colors et PSTricks. On dispose de trois modèles de couleurs : rgb – pour red (rouge), green (vert) et blue (bleu) –, cmyk – cyan, magenta, yellow (jaune) et black (noir) – et nommé (mais seulement les couleurs primaires4). Une définition de couleur rgb se fait avec trois nombres compris entre 0 (pas de couleur) et 1 (saturation complète), chacun d'entre eux représentant la densité d'une des trois couleurs primaires – rouge, vert et bleu respectivement. Une définition de couleur en cymk est donnée de même par quatre densités. Enfin, une couleur primaire – red (rouge), green (vert) ou blue (bleu) ; cyan, magenta ou yellow (jaune) ; black (noir) et white (blanc) – peut être donnée par son nom, avec une densité optionnelle.

  rgb(1, 0, 1);  // magenta
  cmyk(0,1,0,0); // même chose
  magenta();     // troisième méthode
  rgb(1, 0.7, 0.7); // rouge clair
  rgb(0.4, 0, 0);   // rouge sombre
  red(0.4);         // même chose

Comme tous les paramètres, les densités de couleur peuvent dépendre de variables. Les valeurs en dehors de l'intervalle [0, 1] sont «raccourcies» ; par exemple, rgb(1.4,-0.05,2) est aussi du magenta.

La commande fill() fait que les chemins fermés sont remplis en gris, à l'aide de specials PostScript. La profondeur de gris va de 0 (blanc) à 1 (noir) et a 0,3 pour valeur par défaut. La commande gray(0.4) fixe la profondeur à 0,4. Le remplissage est désactivé par la commande fill(false). L'ordre d'apparition des objets remplis dans le fichier source est significatif parce que ePiX écrit sa sortie dans le même ordre et que PostScript ne gère pas la transparence. L'utilisation de couches, l'effacement des objets cachés et les dégradés de couleurs sont traités dans les chapitres 3 et 4.


4
Note du TdS : avec leurs noms anglais, bien entendu

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