Figure 1 : des ondes planes émises par une source ponctuelle éloignée S tombent sur un écran opaque. La superposition due aux charges en S, s et i et sur le couvercle 1 crée un champ nul derrière l'écran. |
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comme le montre la Fig.1.
Ôtons maintenant de l'écran le matériau qui constitue le couvercle 1.
Supposons que le mouvement des électrons dans les régions s et i n'est pas
modifié. (Ceci est une approximation, puisque les électrons des régions
s et Admettant néanmoins cette hypothèse, le champ total derrière l'écran n'est
plus la superposition de l'Éq. (1), il est maintenant représenté par tous ses termes
moins la contribution du couvercle 1 :
Nous voyons que le champ restant, qui est une superposition des contributions
de la source S et du reste de l'écran s et i, est exactement (au signe près) le
même que celui qui était émis lorsque le couvercle était en place. Nous
pouvons donc calculer le champ situé derrière l'écran en imaginant que nous remplaçons la source et l'écran fendu par un système plus simple constitué du
couvercle sans source S ni écran, tous les électrons du couvercle oscillant
avec une amplitude et une phase égale, comme ils le faisaient lorsque
le couvercle était en place. Voici un moyen simple de calculer la figure
d'interférence due à une fente faite dans un écran opaque. La méthode est
commode, car il est ici inutile de connaître la variation de l'amplitude et de la
phase des électrons oscillant dans le couvercle suivant leur position dans la
direction du faisceau (puisque bien entendu l'écran a une épaisseur finie). Si
ceci était connu, nous pourrions étudier également le rayonnement vers
l'arrière du couvercle et nous serions capables de distinguer entre un écran
réfléchissant et un écran noirci. Pour l'instant, nous nous contenterons
de supposer que le champ E1 créé par le couvercle est dû à une couche
infiniment mince de charges oscillant toutes en phase et avec la même
amplitude.
Principe d'Huygens. Il peut être utilisé quel que soit le nombre de fentes ou
leur largeur; il est basé sur les Éqs. (1) et (2). Remarquez que l'artifice consistant
à utiliser un couvercle rayonnant ne nous fournit la figure d'interférence correcte
qu'en se plaçant derrière l'écran. Un véritable couvercle rayonnant, c'est-à-dire
une antenne, rayonne dans toutes les directions. Un véritable écran opaque percé
d'un trou présente une certaine quantité de rayonnement vers l'arrière,
selon qu'il est réfléchissant ou opaque. Le couvercle de Huygens ne peut
être utilisé pour calculer le champ à gauche de l'écran (supposant que
le rayonnement incident provient de la gauche, comme c'est le cas sur
la figure), car nous y négligeons les variations d'amplitude et de phase
qui se produisent entre les surfaces avant et arrière du couvercle. Ces
variations dépendent de l'état de surface de celui-ci : réfléchissant ou
noir.
Il nous faut également remarquer qu'en écrivant l'Éq. (2), nous avons supposé
que Es, et Ei ne dépendaient pas de la présence ou de l'absence du couvercle.
Ceci, comme nous l'avons déjà souligné, n'est que partiellement vrai. Dans le cas,
par exemple, d'une seule fente large, on pourrait utiliser la construction
d'Huygens pour calculer les champs à droite de l'écran et dans la fente : si l'on est
suffisamment à droite de l'écran et si ce dernier a une hauteur égale à un grand
nombre de longueurs d'onde, la construction d'Huygens nous fournit une réponse
pratiquement correcte (comme on peut le vérifier expérimentalement). Si l'on est
au voisinage de la fente, la construction d'Huygens donne une approximation
médiocre du résultat réel. En se plaçant à l'intérieur de la fente, les charges dont
le mouvement contribue le plus au champ sont celles de l'écran qui se
trouvent près des bords de la fente. Mais ce sont justement ces dernières
dont le mouvement a subi le contrecoup de l'enlèvement du couvercle.
L'aspect du champ peut être extrêmement compliqué dans la fente, et
tout particulièrement près de ses bords où domine l'effet des charges les
plus proches. Vous pourriez alors demander pour quelle raison on ne
tente pas de résoudre exactement ce problème? En fait, le calcul est très
difficile ; il faut utiliser les équations de Maxwell dans le vide et dans tous
les matériaux, dont on spécifie exactement les propriétés, et résoudre
ces équations en s'assurant que toutes les conditions aux limites sont
vérifiées. Il n'y a aucune méthode générale pour calculer ces solutions et le
calcul analytique exact n'est possible que dans un nombre très limité de
cas. Le cours se poursuit, page 482 et suivantes par le calcul de la figure
de diffraction d'une fente unique à l'aide de la construction d'Huygens.