ePiX, collection d'utilitaires en ligne de commande pour *nix, trace des figures
mathématiquement exactes, des graphes et crée des films avec une syntaxe facile
à apprendre.
LATEX et dvips compose le moteur de rendu typographique tandis que
ImageMagick est utilisé pour créer les images et les animations
bitmap. L'interface utilisateur ressemble à celle de LATEX lui-même :
on prépare une courte description d'une scène à l'aide d'un éditeur de texte, on
« compile» ensuite le fichier source pour en faire une image. Les formats de
sortie par défaut sont eepic (une amélioration en texte simple de
l'environnement picture de LATEX), eps, pdf, png
et mng.
Les points forts d'ePiX comprennent :
-
Qualité de la sortie : ePiX crée des figures mathématiquement exactes et
prête à la publication dont l'apparence correspond à ce que produit
LATEX. On peut placer du texte typographié dans une figure aussi facilement
que dans un source LATEX ordinaire.
- Facilité d'utilisation : les objets des images et leurs attribus sont
définis par des commandes descriptives simples.
- Flexibilité : dans ePiX, un objet est défini par ses attributs et ses
coordonnées cartésiennes ; comme dans LATEX, l'aspect imprimé est défini à la
compilation de la figure. Un figure correctement définie peut être changée
radicalement, mais précisément, par quelques altérations du fichier source.
- Puissance et possibilité d'extension : ePiX hérite de la puissance du
C++ en tant que langage de programmation ; variables, structures de données,
boucles et récursion peuvent être utilisés pour tracer des figures complexes
en quelques lignes de source. Du code externe peut être incorporé à une figure
ePiX avec une option de la ligne de commande ou avec un Makefile.
- Économie en stockage et transmission : une archive compressée des sources
LATEX et ePiX d'un document contenant de nombreuses figures ne fait
généralement que quelques pourcents de la taille du fichier PostScript
compressé correspondant.
- Licence : ePiX est un logiciel libre. Vous avez le droit d'utiliser le programme
pour ce que bon vous semble ; vous avez le droit également d'osculter, de
modifier et de redistribuer le code source aussi longtemps que vous ne
restreignez pas les droits des autres à faire la même chose. En bref, la
licence reprend les conditions dans lesquelles un théorème est publié.
Le rapport entre ePiX est un logiciel de dessin est semblable à celui qui
exite entre LATEX et un traitement de texte; ePiX facilite la structuration
logique des figures mathématiques. Bien que ePiX fasse quelques choix par
défaut en matière de style pour rationaliser la création de figures simples, il
n'impose aucune restrictions internes au contenu ou à l'aspect d'une figure ;
l'esthétique et les décisions pratiques sont laissées à l'utilisateur.
Il vaut mieux lire ce manuel par étapes plutôt qu'en une fois du début à la
fin. Si vous êtes :
- un utilisateur potentiel, vous souhaiterez peut-être passer immédiatement
à la section « Dépendances logicielles» avant d'investir du temps
supplémentaire.
- un nouvel utilisateur, continuez la lecture jusqu'au moment où vous en
saurez assez pour faire fonctionner le logiciel; expérimentez alors à l'aide
des fichiers d'exemple en lisant le chapitre 2 ou revenez
au manuel en cas de besoin.
- un utilisateur plus avancé, parcourez le manuel à loisir, en commençant
peut-être par le chapitre 3.
Dans tous les cas, n'hésitez pas à contacter l'auteur ou à rejoindre la liste de
diffusion si vous avez des questions ou des commentaires (bons ou mauvais) à
propos du logiciel ou du manuel ou encore si vous avez l'envie et la capacité de
vous joindre au développement.
Guidé par l'idée que l'on apprend le plus facilement quand les concepts sont
introduits en contexte, ce manuel adopte un style plutôt oral et, à l'occasion,
redondant (spécialement entre les parties destinées à des lecteurs se situant à
des niveaux différents de familiarité). On a supposé que vous connaissiez
LATEX et les bases de l'algèbre linéaire (la description des points, des
vecteurs, des droites et des plans dans un espace à trois dimensions). On
introduit le reste, comme par exemple la syntaxe C++, en cas de besoin.